Soirée organisée en collaboration avec la Maison du Récit
Ouverture des portes : 19h – début 19h30
Billetterie en ligne
Intervenant: Patrick Genaine, thérapeute systémicien, menuisier amateur et gardien d’un Téléphone du Vent
Il était une fois, dans le nord du Japon, une ancienne cabine téléphonique, un monsieur japonais triste d’avoir perdu l’un de ses cousins, et un tsunami dévastateur qui fit parler de lui loin à la ronde… L’année avant la survenue du tsunami, le monsieur japonais avait remis en état la cabine téléphonique et y avait installé un ancien appareil à cadran rotatif. Pas branché l’appareil. Puis il avait passé du temps dans la cabine, de même que les membres de la famille de son cousin. Ce dispositif les aida dans leur deuil, leur permit de garder le contact, de maintenir la relation avec le cousin décédé.
Le monsieur japonais, un peu poète, estima que c’était le vent qui portait ses paroles auprès de son cousin ; il décida donc d’appeler son installation Kaze no denwa, c’est-à-dire « Téléphone du vent ». Très vite, les survivants du tsunami, qui avaient perdu des proches, se mirent à l’utiliser aussi.
Depuis trente ans, en parallèle à ses activités dans le domaine psychosocial, Patrick Genaine s’interroge sur la question de la mort, du deuil, de la capacité de résilience de l’être humain confronté aux aléas de la vie. Il a aussi installé un Téléphone du vent chez lui, dans son jardin de Villars-Burquin surplombant le lac de Neuchâtel. Il revient du Japon, où il est allé rencontrer Itaru Sasaki, créateur de cette installation.